Quels objectifs la Commission européenne doit-elle fixer en matière d’énergies vertes à l’horizon 2030 ? D’après un rapport de travail préliminaire, que « Les Echos » se sont procuré, une politique volontariste dans ce domaine serait très positive pour l’économie européenne : elle permettrait la création de 1,25 million d’emplois et une croissance supplémentaire du PIB de 0,46 %. Ce rapport de travail, établi par les experts de la Commission et s’appuyant sur ses modèles macroéconomiques internes, s’attache à évaluer l’impact des différents scénarios possibles afin de préparer les discussions, qui doivent démarrer au printemps, sur le paquet énergie-climat à l’horizon 2030. La Commission doit présenter le 22 janvier ses recommandations, encore en discussion. Le sujet devrait être inscrit à l’ordre du jour du sommet européen des 20 et 21 mars.
Le rapport évalue l’impact de plusieurs scénarios à horizon 2030, afin de prolonger les objectifs déjà fixés pour 2020. Il s’agirait par exemple de porter à 40 % la réduction des gaz à effet de serre par rapport à 1990 (20 % en 2020) et à 30 % la part des renouvelables dans la consommation finale d’énergie (également 20 % en 2020), tout en se fixant un objectif ambitieux en matière d’efficacité énergétique.
Une baisse de 40 % sur les émissions permettrait 645.000 créations d’emplois supplémentaires en Europe, qui seraient portées à 1,25 million si on lui adjoignait des objectifs sur la pénétration des renouvelables et l’efficacité énergétique. Certains secteurs seraient certes perdants, tels que les industries extractives. Mais cela serait largement compensé par les gains dans l’industrie de base, l’ingénierie, les transports ou le bâtiment.
Jusqu’à 547 milliards d’euros d’économies sur les importations énergétiques
L’impact sur le coût relatif du système énergétique serait, de son côté, très limité. Les experts de la Commission estiment que, de toute façon, même si les politiques énergétiques n’étaient pas modifiées, son poids dans le PIB est appelé à augmenter fortement, de 12,8 % en 2010 à 14,2 % en 2030 : il faudra supporter l’augmentation des prix des énergies fossiles à l’importation, remplacer les infrastructures vieillissantes, construire de nouveaux réseaux…
Le seul objectif de – 40 % sur les émissions engendrerait un coût supplémentaire de 2 milliards d’euros par an (0,15 % du PIB).
Ce surcoût passerait à 22 milliards avec des contraintes supplémentaires sur la pénétration des renouvelables et l’efficacité énergétique. Mais ces sommes seraient en grande partie compensées par les économies réalisées sur les dépenses liées à la pollution, qui atteindraient alors entre 17 et 33 milliards d’euros par an.
Par ailleurs, notent les auteurs du rapport, il s’agirait dans ce cas de dépenses « internes » à l’Europe, car une grande partie des investissements seraient réalisés auprès de prestataires locaux. Alors, que si rien de change, c’est la facture liée aux énergies fossiles qui s’alourdira : les économies sur les importations énergétiques de l’Europe pourraient atteindre 547 milliards d’euros sur la période 2011-2030, selon le scénario le plus contraignant
les échos
Le rapport évalue l’impact de plusieurs scénarios à horizon 2030, afin de prolonger les objectifs déjà fixés pour 2020. Il s’agirait par exemple de porter à 40 % la réduction des gaz à effet de serre par rapport à 1990 (20 % en 2020) et à 30 % la part des renouvelables dans la consommation finale d’énergie (également 20 % en 2020), tout en se fixant un objectif ambitieux en matière d’efficacité énergétique.
Une baisse de 40 % sur les émissions permettrait 645.000 créations d’emplois supplémentaires en Europe, qui seraient portées à 1,25 million si on lui adjoignait des objectifs sur la pénétration des renouvelables et l’efficacité énergétique. Certains secteurs seraient certes perdants, tels que les industries extractives. Mais cela serait largement compensé par les gains dans l’industrie de base, l’ingénierie, les transports ou le bâtiment.
Jusqu’à 547 milliards d’euros d’économies sur les importations énergétiques
L’impact sur le coût relatif du système énergétique serait, de son côté, très limité. Les experts de la Commission estiment que, de toute façon, même si les politiques énergétiques n’étaient pas modifiées, son poids dans le PIB est appelé à augmenter fortement, de 12,8 % en 2010 à 14,2 % en 2030 : il faudra supporter l’augmentation des prix des énergies fossiles à l’importation, remplacer les infrastructures vieillissantes, construire de nouveaux réseaux…
Le seul objectif de – 40 % sur les émissions engendrerait un coût supplémentaire de 2 milliards d’euros par an (0,15 % du PIB).
Ce surcoût passerait à 22 milliards avec des contraintes supplémentaires sur la pénétration des renouvelables et l’efficacité énergétique. Mais ces sommes seraient en grande partie compensées par les économies réalisées sur les dépenses liées à la pollution, qui atteindraient alors entre 17 et 33 milliards d’euros par an.
Par ailleurs, notent les auteurs du rapport, il s’agirait dans ce cas de dépenses « internes » à l’Europe, car une grande partie des investissements seraient réalisés auprès de prestataires locaux. Alors, que si rien de change, c’est la facture liée aux énergies fossiles qui s’alourdira : les économies sur les importations énergétiques de l’Europe pourraient atteindre 547 milliards d’euros sur la période 2011-2030, selon le scénario le plus contraignant
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